Langzyliah
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 Concours de Contes

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Elih Marendir
Ashryn - Sylvar - IV
Elih Marendir


Parchemins : 1547

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MessageSujet: Concours de Contes   Concours de Contes EmptyLun 29 Mai - 13:54





Les Contes et Fables de Langzyliah

Père Castor, raconte nous une histoire ...

Des contes, des fables.. Est-ce que ces petites histoires n'ont pas bercé votre enfance? La mienne, si ! C'est pourquoi, suite à la proposition de Cyrian dans la boîte à idées, je vous demande cette fois de rédiger des contes dans le monde de Langzyliah !


Spécificités


Votre conte devra faire un minimum de 500mots. Nous vous demandons de ne pas utiliser un codage spécifique car il sera retiré. Vos créations iront directement dans la partie "Races" ou "Contexte et légendes" et je vais tout de suite vous expliquer pourquoi.

En effet, vous avez deux options. Soit vous faites un Conte sur une Race en particulier, soit vous faites un Conte sur un Lieu. Bien entendu, vous pouvez coordonner les deux, mais il faudra nous dire à quel endroit vous voudriez le voir, car on ne le mettra pas en deux fois.

Profitez de ce concours car étant donné qu'il s'agit de contes, vous pouvez faire ce que vous voulez. Utilisez des figures emblématiques, des créatures légendaires (respectez cependant leur caractère, ne faites pas d'un Grimol une bête sanguinaire s'il vous plaît xDD).

Évitez d'adapter un conte que l'on connaît déjà. Le but est de développer le background de Langzyliah, aussi laissez faire votre imagination.

Vous avez le droit à une seule participation par personne(et pas personnage). Bien sûr, vous pouvez proposer autant de contes que votre imagination vous donnera, mais un seul sera comptabilisé. N'oubliez pas de préciser lequel.

Les Gains !


Première place : 2 pts de caractéristiques en Contact Social
Deuxième place : 1 pt de caractéristique en Contact Social +
Voix Divine:
Troisième place : 1 pt de caractéristique au choix

Gain de participation : Un livre qui écrit constamment vos propres aventures, et ce en temps réel !

Les places seront déterminées par les votes qui auront lieu à la fin du concours. Bonne rédaction à tous  Concours de Contes 3148041878


Code par Sphénix pour Epicode.
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MessageSujet: Re: Concours de Contes   Concours de Contes EmptyMar 30 Mai - 14:43

Le Sablier du Noyé

Il était une fois deux jeunes princes de Royaumes différents, l’un était Edsere tandis que l’autre était Naga et même s’ils ne se connaissaient pas, leur destin était lié. Les deux sires se ressemblaient en différents points comme leur générosité, leur témérité et leur combativité mais ils étaient aussi sûr d’une chose : tant qu’ils seraient princes, ils seraient bloqués dans leur château respectif. Pourtant leur plus grand rêve était d’explorer le monde, de partir à sa découverte. C’est pourquoi l’un et l’autre lisaient beaucoup car s’ils ne pouvaient découvrir le monde de leurs propres yeux, ils pouvaient le faire à travers les livres. Ils avaient même tous les deux réussis à plus ou moins l’accepter jusqu’au jour, où, une très vieille Naga se rendit au Palais où vivait le jeune prince.

Grand-Mère, s’écria-t-il en la voyant.

Leyios, mon grand comment vas-tu ?

Très bien à part que je m’ennuie. Et toi, comment tu te sens ?

En pleine forme ! Et j’ai une bonne nouvelle, j’ai trouvé quelque chose qui devrait t’intéresser…

Quoi, qu’est-ce que c’est ?

Voilà,
répondit la vieille Naga en sortant un sablier de son sac.

Mais il est vide et en quoi cela peut m’aider à quitter ce palais pour toujours ?

On l’appelle le Sablier du Noyé et il te permettra d’avoir des jambes pour le reste de ta vie.

De ma vie ?

Oui, mais pour ça il y a plusieurs conditions que je t’expliquerai plus tard parce que pour l’instant, je dois aller voir ton père, puis elle ajouta, tu peux me garder le sablier en attendant ?

Bien sûr Grand-Mère.


Un peu plus d’une heure plus tard, la vieille Naga était de retour auprès de son petit-fils pour lui explique tout ce qu’il devait savoir à propos du Sablier du Noyé. La première étape de la transformation risquait d’être la plus facile selon la grand-mère et pour cela il devait trouver un Edsere. Alors une fois qu’elle eut finit de tout lui expliquer, il nagea en direction de la côte et quand il fut sorti de l’eau, il utilisa ses pouvoirs pour avoir des jambes qui, malheureusement, n’était que temporaires. C’était la première fois qu’il sortait de l’eau et qu’il allait si loin du Palais. S’il rentrait chez lui, il risquait de se faire punir pendant un long moment mais de tout façon, il ne comptait pas rentrer.

Un peu plus loin, il distingua un château et peut-être qu’il trouverait quelqu’un qui accepterais de devenir Naga à sa place. Sur le chemin, il ne croisa personne et ce n’est qu’une fois dans la cour qu’il croisa les premiers Edseres. La plupart étaient occupés, les plus petits jouaient tandis que d’autres s’entrainais au combat. Puis enfin, il vit la personne qu’il recherchait. Enfin il n’en était pas sûr mais c’était plus comme un instinct. Le jeune était assis, un peu à l’écart, en train de lire ce que lui faisait souvent aussi. Alors il s’en approcha :

Excuse-moi, qu’est-ce que tu lis ?

Oh ça, ce n’est rien. Juste un livre pour m’évader de ce château ennuyeux.

Je connais ça, je viens juste de m’enfuir. Au fait, je m’appelle Leyios.

Enchanté Leyios, moi c’est Théon. Et tu as dit que tu t’étais enfui ? Pourquoi ?

Parce que comme toi, je m'ennuyais. Alors suis-moi je vais te montrer quelque chose mais je n’ai plus beaucoup de temps,
déclara le jeune Naga avant d’ajouter, prends ma main si tu veux sortir d’ici.

Aussitôt que leurs deux mains entrèrent en contact, les deux princes devinrent invisibles et purent donc sortir de la cour aisément. Ils dirigèrent alors vers la plage où Leyios lui expliqua tout. Qu’il leur suffisait de retourner le Sablier du Noyé ensemble pour qu’ils échangent leur place. Théon deviendra un Naga et vice-versa. Cependant, il y avait une condition. Tous les matins à l’aube, ils devaient se retrouver pour retourner à nouveau le sablier ou sinon Leyios mourra noyé et Théon asphyxié. Heureusement pour eux, il y avait une solution pour que leur état devienne permanant et qu’ils n’aient plus à retourner le sablier tous les jours : Le véritable Amour. Enfin plus exactement le premier baiser du véritable amour. En d’autres termes, ils devaient embrasser leur grand amour en même temps et à l’aube pour qu’ils deviennent Edsere et Naga pour toujours.

D’accord, demanda Leyios.

Bien sûr, répondit Théon en posant la main sur la partie inférieure du Sablier du Noyé.

C’est parti alors !

Tout d’abord, il ne se passa rien et déçu les deux garçons voulurent repartir mais d’un coup, la partie supérieure du sablier se remplit d’eau qui s’écoula goutte à goutte. Au même moment, Théon senti comme si on lui enfonçait des centaines de couteaux dans les jambes et son pantalon se déchira laissant place à une queue de poisson. Leyios, quant à lui, ne ressentit presqu’aucun changement à part un en particulier. Il eut l’impression qu’on lui arrachait une partie de lui, sa magie.

Ça a marché, s’exclama ce dernier, je suis un Edsere !

Et moi, un Naga ! Je vais enfin pouvoir m’en aller.


Ainsi pendant les semaines qui suivirent, ils exploraient les alentours et revenaient le matin pour renverser le Sablier du Noyé au risque de mourir s’ils ne le faisaient pas. Ils apprirent aussi e connaitre leur nouveau corps ainsi que leurs nouvelles capacités. À un moment donné, ils se rendirent compte qu’ils ne pouvaient plus continuer comme ça, qu’ils devaient trouver le grand Amour pour que leur état devienne permanant et qu’ils n’aient plus cette épée de Damoclès au-dessus de leur tête constamment. Un jour, alors que Théon nageait au hasard, il rencontra une jeune Naga de son âge. Elle était très belle et en plus elle semblait s’intéresser à lui également. Du coup après plusieurs jours d’hésitation, il alla la trouver et lui parla. Cela dura toute la journée et presque toute la nuit. Ce n’est que quand le Soleil se leva qu’il se rendit compte qu’il devait aller rejoindre son ami sur la côte. Mais il n’avait plus le temps et si Leyios retournait le sablier sans lui, il survivrait mais pas Théon. Soudain, ce dernier s’abandonna à ses pulsions et embrassa la Naga. Il y eut comme une explosion dans sa tête, chaque cellules de son corps étaient en extase. Il ne s’était jamais senti aussi bien. Il avait trouvé le véritable Amour, il en était persuadé.

Quelques kilomètres plus loin, sur la plage, Leyios commençait à s’impatienter. Le Soleil allait bientôt être complètement levé et s’il ne retournait pas le Sablier du Noyé, il allait mourir. Il attendit le dernier moment pour le faire mais Théon ne vint pas. Alors qu’il s’apprêtait à le retourner, il remarqua quelque chose d’étrange, tout le sablier se remplissait d’eau, au-dessus comme en-dessous. Sauf que ce n’était pas tout. Les poumons de l’Edsere se remplissaient aussi d’eau, celui-ci se noyait. Le contrat n’avait pas été rempli, ils n’avaient pas embrassé le grand Amour en même temps, Théon l’avait fait bien avant son ami. Cela lui avait peut-être permis de survivre mais par la même occasion, Leyios avait été condamné à mourir.

1182 mots

Une petite image qui m'a inspiré:
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MessageSujet: Re: Concours de Contes   Concours de Contes EmptyDim 4 Juin - 19:59

Le Petit Livre Rouge


Il était une fois une jeune edsere... Isolt, n'avait pas toujours eu une vie très facile. Vivant seule avec son père, elle avait dû apprendre à s'occuper de la maison très tôt, une vraie petite femme. Coupée du reste du monde, elle n'avait jamais pu sortir de leur propriété... On ne pouvait pas vraiment dire que son père était un mauvais homme, juste quelqu'un d'un peu âpre et dont les revers de fortune avait encore plus endurci. A n'en pas douter, il avait profondément aimé sa femme et lorsque cette dernière était morte en donnant la vie à Isolt, il s'était encore plus renfermé sur lui-même, piégeant ainsi sa fille avec lui. Il se refusait de parler de sa femme, vénérant sa mémoire dans sa solitude, mais il n'avait pas pu effacer toute trace d'elle de sa maison... Il n'avait pu se résoudre à priver sa fille du seul legs de sa mère.

Il s'agissait là  du bien le plus précieux d'Isolt, un petit livre fin à la couverture de cuir rouge et aux pages crèmes qui avaient su résister au temps et à de longues heures de lecture, couvertes de la fine écriture de sa mère. La jeune fille y avait découvert tout un nouveau monde, bien plus beau, bien plus merveilleux, où le juste gagnait toujours et où tout finissait pour le mieux. Elle avait grandi accompagnée de ce livre qui avait vu chacun de ses bonheurs comme chacun de ses malheurs. Jamais il ne quittait ses côtés et si elle connaissait les aventures du Prince Erlioz par coeur, elle prenait soin de les lire chaque soir.

Tous les soirs elle était témoin de la naissance d'Erlioz au sein d'un royaume maudit, garçon aux yeux mordorés et au coeur aussi riche que le sien. Elle le suivait alors durant ces premières années où il apprenait ce qu'être un prince représenté, apprenant à son tour ce que voulaient dire le respect, l'honneur, le courage et l'abnégation. Elle l'encourageait silencieusement quand, alors qu'il avait à peine son âge, il partait à la recherche d'un moyen de libérer ses sujets du mauvais sort qui les avait frappé. Elle frémissait pour lui alors qu'il partait en quête d'une plume de nésorthim. Elle l'acclamait comme son peuple lorsque ce dernier était enfin libre. Elle partageait ses joies et ses peines et, à son tour, se livrait à son Prince d'Encre.

Et tous les soirs elle fixait les dernières pages, vierges, obligée d'abandonner le Prince Erlioz seul face à ses responsabilités. Le coeur gros elle se demandait quelles seraient ses prochaines aventures,  s'il parviendrait à accepter le legs de son père, devenant roi à son tour... Car sa mère n'avait jamais eu l'occasion de finir d'écrire ce livre qu'elle lui avait destiné... Mais bien qu'inachevé, il l'accompagna tout le long de sa vie. Elle grandit avec, elle apprit grâce à lui, elle se découvrit à travers lui. L'enfant devint jeune fille qui devint jeune femme. Une femme vive, intelligente et belle, comme une délicate fleur tout juste éclose.

Bientôt son père commença à remarquer la jolie fleur qu'elle était et, bien que taciturne et renfermé dans sa peine, il commença à signaler que sa fille était prête à convoler en noces. Il fut ainsi  approché par ce que l'on pouvait qualifier de « bons partis ».  Fils de grandes familles cultivant la terre, de marchands florissants, de grands renoms, Isolt aurait eu le choix si ces jeunes hommes étaient parvenus à gagner son coeur d'une façon ou d'une autre. Mais aucun ne semblait avoir grâce à ses yeux car elle ne trouvait aucune des qualité qu'elle admirait tant chez son Prince d'Encre...

A chaque fois, elle demandait à son père de poser une question bien particulière à ces inconnus venus clamer le reste de sa vie... S'ils avaient été face à une terrible malédiction, comment auraient-ils fait pour la briser... ? A chaque fois elle guettait des réponses laissant entrevoir courage, honneur, intelligence et abnégation. Et toujours elle était déçue par les propos rapportés par son père, traitée comme une petite fille qui rêvait trop. Jusqu'à ce que ce dernier prenne finalement matière en main... Elle épouserait l'homme qu'il choisirait ! Il était temps pour elle de devenir une femme, qu'elle abandonne ses rêves d'enfants !

Le coeur brisé, Isolt s'enferma dès le soir même dans sa chambre et n'en sortit plus... Ce ne fut que bien des jours plus tard que le reste du village commença à murmurer que la jeune femme avait disparu. Lorsque les prétendants forcèrent enfin la porte de sa chambre, ils ne découvrirent qu'une pièce couverte de poussière, un mausolée jalousement préservé. Seul un objet semblait avoir été récemment manipulé, gisant ouvert sur la table de chevet. Il s'agissait d'un vieux livre fin à la couverture de cuir rouge et usée dont les dernières pages avaient enfin été complétées par une écriture délicate et féminine. L'histoire disait que le Prince Erlioz avait finalement trouvé une compagne avec suffisamment de courage, de vivacité d'esprit et de volonté pour l'épauler dans ses prochaines aventures... La demoiselle était  belle comme une fleur tout juste éclose et avait des rêves plein la tête. Suffisamment pour nourrir tout un univers.

Les prétendants finirent par repartir d'où ils étaient venus, murmurant qu'Isolt n'avait probablement jamais existé en dehors des pages de cet étrange livre, que son père était probablement fou... Après tout, personne ne l'avait jamais vraiment vue, la famille s'étant coupée de tous lorsque la mère était morte. Peut-être que l'enfant n'avait pas survécu finalement ? Le père se mura encore plus dans le silence et la solitude, la main toujours crispée sur cet étrange petit livre rouge, balbutiant des choses étranges au sujet d'une certaine Isolt...

Mais si, au hasard de votre route, vous veniez à croiser une belle demoiselle accompagnée d'un jeune seigneur aux yeux mordorés, peut-être devriez-vous lui demander si elle a déjà vu un petit livre à la couverture de cuir rouge...


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MessageSujet: Re: Concours de Contes   Concours de Contes EmptyLun 5 Juin - 0:42

Est-ce que tous les contes doivent commencer par ''Il était une fois'' ? N'est-ce pas pour signifier le début d'une histoire qui se terminera forcément bien ? Le prince charmant sauve la belle endormie, ils se marient et eurent beaucoup d'enfants ? Alors dans ce cas mon histoire doit-elle forcement commencer comme cela ? Beaucoup trop de questions mais finalement aucune réponse. Et après tout à quoi bon perdre du temps, débutons simplement ce conte qui finalement débute comme beaucoup d'autres. Mais sera-t-il différent en fin de compte ?


Il était une fois une petite fille vivant dans une famille nombreuse mais pour le moins aimante. Il y avait, la mère, le père, trois jeunes filles et deux jeunes garçons. La petite fille était la dernière de la famille et par conséquent le sixième enfant. Mais si au premier abord tout semblait normal, ces personnes possédaient un atout bien particulier : à la place d'une paire de jambes longues et fines, se trouvait sur chacune des personnes une grande nageoire de poisson. Chaque membre de la famille disposait de leur propre couleur. La petite fille avait pour elle une splendide nageoire de couleur rouge. Mais si pour elle cela lui rappelait les beaux coraux des profondeurs, pour l'une de ses sœurs, la plus âgée, cela ressemblait à du sang.

Le temps et les années s'écoulaient paisiblement pour la petite famille, qui passait son temps à se prélasser dans un magnifique lagon où ils avaient installé leur maison. Mais pour la petite fille cette vie tranquille était trop ennuyeuse et elle n'avait envie que d'une chose, parcourir tous les endroits où sa nageoire lui permettra d'aller. Un soir, tellement excitée par son rêve qu'elle ne tenait plus en place, elle en parla à sa plus vieille sœur. Mais alors qu'elle espérait des encouragements, celle-ci lui dit simplement ces mots : « En dehors de notre paradis il n'y a que désespoir et souffrance. Si jamais tu t'y aventure tu seras pris d'un mal si fort qu'il te sera alors impossible de revenir en arrière, et plus jamais tu ne pourras revenir à la maison. » Ces paroles refroidir les envies de la petite, mais pas pour très longtemps. Quelques jours plus tard, elle attendit que toute sa famille se soit endormie pour faire ce qu'aucun des membres de celle-ci n'avait jamais fait : sortir du lagon.

Le début de son voyage se passa très bien. La petite fille découvrit plusieurs endroits tel que le lagon de sa famille mais ceux-ci n'était pas habités. Mais ce qui changea véritablement la vie de la petite ne fût pas toutes les découvertes qu'elle fit, car même s'il y en a eu beaucoup une seule suffit à tout changer… C'était un jour tout à fait normal où elle tomba sur une étrange battisse fait d'une matière appelée bois, mais sous l'eau. Intriguée, elle s'approcha et toqua à la porte. Une voix grave lui répondit : « Peu importe qui tu es, peu importe d'où tu viens ! Part de ce lieu sur le champs et ne viens pas déranger le sommeil du maitre de cette maison ! » Effrayée, la petite s’apprêtait à partir lorsque son regard traversa une fenêtre de la chaumière et vient se placer sur une pierre incroyablement belle. Celle-ci était de la même couleur que sa nageoire, d'un rouge si puissant que l'on croirait la voir se baigner dans du sang. Fascinée par la pierre, la petite fille décida de transgresser l'interdit et entra aussi discrètement que possible dans la maison. Ne voyant personne elle s'approcha et s’empara du bijou.

Mais à peine eut-elle toucher la pierre que la voix retentit à nouveau. « Toi qui viens perturber le repos du maitre de ce lieu, ton pêché viens d'être montré. Toi qui transgresses les lois pour prendre ce que tu désir, ton souhait sera exaucé. Cette pierre restera à tes côtés, elle deviendra même ta raison de vivre. Mais seras-tu capable de le supporter ? » Immédiatement après ces paroles la petite se sentit mal. Sa peau ainsi que tout le reste de son corps se couvrit d'une douleur qu'elle n'avait jamais connue. Le mal la rongeait. Elle sentait ses mains devenir plus grandes, sa bouche se déformait et son dos s'allongeait. Puis elle se rappela les paroles de sa sœur. A cet instant précis elle aurait voulu être près de sa famille, dans son petit lagon calme et paisible…


Cette histoire se termine ainsi. Qu'est-il arrivé à la petite fille vous me demandez ? Le conte ne le dit pas. Mais une légende sort de celui-ci, raconté aux jeunes Nagas intrépides s'amusant à braver les interdits. La légende d'un monstre marin hideux, protégeant une magnifique pierre précieuse couleur rouge sang, en dévorant toutes les personnes désirant s'emparer de son bien le plus précieux…



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MessageSujet: Re: Concours de Contes   Concours de Contes EmptyMar 6 Juin - 11:56



La première Troll qui fut cheffe.


Suj'zuli est née dans des circonstances particulières. En plus d’avoir ''tué'' sa mère à la naissance – une tragédie encore incomprise -, elle est née par une nuit de pire tempête, à un tel point que même le chaman doutait devoir bien fonder de cette accouchement. Pourtant, quand Zar'Jin – le chaman de la tribu – posait son regard vairon rouge et jaune sur le bébé à la peau bleu foncé, il savait que son univers venait de changer. Étrangement, quand la petite Suj'zuli venait pour prendre sa première gorgée d’air, elle ne poussait qu’un grand cri, remplissant ses petits poumons d’air avant de redevenir calme, tout comme la tempête à l’extérieur qui s’apaise brusquement. Encore une fois, Zar'Jin était surpris et épaté de l’agissement du petit bébé, mais il savait très bien que cette enfant était comme une tempête, elle était calme qu’en apparence… Mais ce qui l’intéressait davantage, était peut-être la capacité au contrôle de la météo. Si c’était vraiment elle qui avait – grâce à un cri – arrêté l’effroyable colère de dame nature – même pour un instant – il devait à tout prit réussir à la contrôler.

À partir de ce moment, le chaman du clan décidait de prendre la petite sur son aile et de l’éduquer comme il se devait. Il voyait en elle un outil d’une puissance considérable, cependant, le destin réservait une fin beaucoup plus abrupte qu’il ne l’aurait cru. Dès son plus jeune âge, la gamine apportait son lot de problèmes, non pas qu’elle était un petit monstre qui ne tenait pas en place, mais plutôt qu’elle était une petite boule de curiosité qui ne savait pas encore très bien contrôler ses pouvoirs. Ses pouvoirs semblaient suivre le flot des émotions passantes de la petite Troll. Cette utilisation ''fréquente'' et déstabilisante de cette magie – parce qu’il faut savoir que les chamans cachent avec des rituels le fait qu’ils utilisent la magie pour contrôler la météo – était déroutante pour ceux qui ne connaissait rien à la magie. Plusieurs criaient à l’hérésie et qu’elle devait être offerte en sacrifice. Il y eut même certains chamans des autres tribus qui étaient du même avis, apeurés par la démonstration de puissance qu’elle semblait montrer. Cependant, Zar'Jin était un fin manipulateur et il était assez influent envers les autres chamans pour réussir à trouver un terrain d’entente.

La petite devait être séparée du clan, sinon elle finirait par remettre en doute toute la politique et les traditions sur les rituels et la crédibilité que possédait les Chaman. Et ceci, le pouvoir qu’ils en tiraient, il ne pouvait pas le perdre. À cette époque, il y avait presque aucune femme dans le cercle des chamans, bien souvent ils s’assuraient qu’une telle chose arrive.

Les années suivantes, elle était donc séparée du reste de la tribu. Cependant, elle était bien installée, près d’un cours d’eau. L’endroit était bien beaucoup plus petit que l’endroit ou était installé le clan de la rivière, mais tout de même agréable et utilitaire qui laissait tout le temps et le loisir de tranquillement travailler sur ses habiletés et ses connaissances. Zar'Jin prenait un temps fou avec la gamine, pour bien lui apprendre les traditions et la culture du clan. Ensuite, viennent l’étude et le contrôle de la magie. Cette partie était sûrement la chose la plus facile qu’elle avait à retenir, Suj'Zuli avait un don et elle n’avait pas peur de l’utiliser, ce qui n’était pas spécialement une bonne chose. La demoiselle à la peur bleue était cuiseuse et pas seulement pour la magie, mais également l’envie de découvrir son environnement.

C’est par une journée ensoleillée et brillante par l’absence de Zar'Jin que l’adolescente prenait la ‘’fuite " pour aller découvrir la rivière et la végétation. Tout comme n’importe quel Troll des rivières, elle était une très bonne nageuse et naturellement douée pour ceci. Elle nagea longtemps dans la longue rivière qui serpentait la terre. Elle fouillait pendant des longues et agréables heures cependant, elle ne voulait pas simplement découvrir les fonds colorés des rivières, elle était également attirée par la terre ferme et la végétation. Toutefois, elle n’était pas habillée sur ses pattes, mais c’était tout de même une enfant têtue qui voulait découvrir. C’est ce geste et cette détermination qui lui fera faire la rencontre d’une Lië'ja sauvage. Leur toute première rencontre fut mouvementée, curieuse, apeurant, mais surtout elle créa une relation complètement impossible, parce que la gamine c’était bien trop éloigné de chez elle pour y retourner seule.

Fyercia Wildstalker était le secret tabou de Suj'Zuli. La Lië'ja à la peau mate, aux cheveux cours sombre et à l'attitude aussi animale que la Troll. Sans même le savoir, cette femme serait un des puzzles de la future vie de la gamine. Sans même comment comprendre comment et pourquoi le destin avant agit ainsi, mais Fyercia décidait de prendre sous son aile la gamine qui semblait abandonnée et de l’élever à son tour. C’est avec cette femme que la jeune Troll apprit le langage commun, la tradition et l’histoire un peu plus poussée du monde qui les entourait, et surtout celui de sa magie. Ce n'est à ce moment-là que Suj'Zuli, comprends qu’une partie des paroles du chaman n’était là que pour l’amadouer et que ce n’était pas juste mère nature qui contrôlait la nature et la météo. À ce moment bien précis, la gamine comprenait plusieurs faits et actions de Zar'Jin, elle réalisait à quel point les siens étaient manipulés par certains chamans et elle désirait qu’une seule chose, libérée les siens et les rendre encore plus fort.

Pourtant, elle pensait tout de même qu’elle était spéciale et même Fyercia le pensait également, elle avait une force d’adaptation surprenante et une affinité magie encore plus impressionnante. Il fallut à Suj'Zuli que quelques pauvres mois pour apprendre à marcher sur la terre ferme, elle était la toute première Troll des rivières qui était autant à l’aise dans l’eau que sur la terre ferme. La première de son espèce à être capable de chasser sur la terre ferme sans se faire tuer. Grâce à Fyercia, elle devient assez à l’aise avec les armes communes, même si elle répugnait à utiliser certaines armes, la détermination de vouloir délivrer les siens était encore plus forte. Et un jour, elle faisait une merveilleuse découverte qui ferait pencher la balance de son côté. Durant l’exploration d’une caverne en compagnie de Fyercia, elle tombait sur une sphère lumineuse qui reposait sur un socle. La curiosité envers l’objet la poussait à le toucher et l’objet s’activa, illuminant avec une force presque aveuglante le lieu. Au travers ses doigts, la Troll ressentit le puissant qui émanait de l’objet et résonnait avec ses pouvoirs élémentaux et son contrôle de la météo. Elle ignorait qu’elle venait de trouver l’un des rares artéfacts qui peuplaient ce monde et elle le surnommait la sphère du soleil.

Puis enfin vient son retour miraculeux à la tribu. Plusieurs ne l’avaient pas reconnue, les années s’étaient effilochées et la gamine était devenue une femme d’apparence mature. Cependant, ce qui surprenait le plus les siens était sa venu à partir de la forêt accompagnée d’un orbe lumineux qui flottait autour d’elle. Zar’Jin, lui la reconnu immédiatement. Une certaine joie, mêlée à de la peur taquinait le vieux cœur du chaman. Il avait comprit en l’observant qu’elle avait changé, murie, mais surtout qu’elle était beaucoup plus forte d’avant. Très rapidement, elle prenait les choses en main, retournant et manipulant à sa manière et comment lui avait montré Zar’Jin les mots. Avec une confiance déstabilisante, elle démontra sa puissance, parce qu’elle n’était pas une simple chamane comme tout les autres qui les utilisaient, elle était une élue de mère nature, elle représentait sa force ici bas, pour bannir et châtier tout ceux qui utilisait à mauvais escient son nom, elle était son avatar !

C’était comme si sa présence, sa force physique, sa confiance et sa magie avaient envouté les gens. Quand elle ordonnait l’ordre de préparer un rituel et d’arrêter leur chef actuel, Zar'Jin. La masse se retournait comme un bloc enragé vers la pauvre cible qui n’avait pas été capable de garder le contrôle. Le rituel consistait seulement à ''sacrifier" l’hérétique à mère nature, montrant ainsi sa puissance quand elle invoquait les éléments pour le rituel. À cet instant précis, elle devient la créature la plus forte et crainte de son clan, un puissant vent s’était levé, plusieurs éclairs vinrent frapper le corps de Zar'Jin et que la terre s’ouvrait sous lui pour l’avaler. Malgré l’épuisement physique qu’elle ressentait pour avoir autant utilisé de magie, elle se tournait vers son peuple, les observait un instant avant de déclarer une ère de prospérité.

Durant les années qui suivirent, ce clan devient celui le plus redouté de tous, ils étaient le premier clan à embusquer intelligemment et sans perte les caravanes marchandes qui passaient par l’eau. Certains même aurait été vus en compagnie de leur chef sur la terre ferme, attaquant les voyageurs égarés. Plusieurs femmes seraient devenues des chamanes, remplaçant lentement les pommes pourrirent du cercle actuel. Comme promis, les années qui suivirent furent prospères. Le clan s’élargit considérablement, avalant d’autres petits clans qui voulaient se joindre à l’avatar de la mère nature. Mais comme toute bonne vie, les trolls ne sont pas immortels. Cependant, on raconte que la lignée de Suj'Zuli vit toujours et que chaque fille serait dotée de pouvoirs extraordinaires même s’elles n’égalent pas la toute première Zuli. Il se dit, que ce clan espère toujours le retour ou la réincarnation de l’avatar de mère nature, mais qu’en attendant, il perdure sa mémoire dans les contes.


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MessageSujet: Re: Concours de Contes   Concours de Contes EmptyVen 9 Juin - 1:28



Cœur Putréfié

L’amour est un délicieux poison. Enivrant au possible, il fait bouillonner le sang et battre le cœur d’une violence passionnée. Un venin bien trop doux pour l’âme innocente…

Dès qu’il eut posé son regard sur la magnifique Ilvarandel, le jeune Lië’Ja dénommé Serilon sut qu’il était condamné. Une fraction de seconde avait suffi pour que la toxine se répande dans son être tout entier. Il ne vivrait plus pour lui-même, désormais esclave des beaux yeux bleus de la belle. Une rencontre fortuite dans les exquis jardins de Cerulea, soldée par un unique sourire de la part de la jeune femme. Une lance incandescente avait alors traversé la poitrine de l’amoureux transi. En dépit des différences qui pouvaient les séparer, l’intrépide Serilon surmonta tous les obstacles que la vie lui présentait. Rien ni personne ne saurait le priver cet amour qu’il savait réciproque… Maniant les mots avec la grâce professionnelle d’un barde, il fit petit à petit chavirer le cœur d’Ilvarandel. Une lune pleine illuminait la voûte céleste lorsqu’il put enfin poser ses lèvres sur celles de la douce Lië’Ja aux prunelles d’azur. Alors qu’il lui murmurait des mots doux, le jeune homme passionné offrit à sa douce la plus belle fleur que le monde eut portée. Une délicate orchidée aux pétales de saphir, qu’il avait conçu à l’aide de sa magie.
Se complaisant dans le bonheur le plus pur qui soit, Serilon savoura chaque jour, chaque nuit, passés aux côtés de l’amour de sa vie. Pas une seule fois la jalousie ni la colère ne vint entacher le couple parfait, pas une seule fois le doute ni l’ennui ne vint corrompre l’esprit du jeune Lië’Ja. Les années passèrent. De merveilleuses années. Mutuellement intoxiqués, les deux amoureux vivaient l’un pour l’autre. La mort elle-même commença à douter de pouvoir les séparer un jour. Mais, perfide et rusée, elle trouva un moyen. Tout simple, et pourtant incompréhensible.

Âgé de seulement cinquante-quatre printemps, Serilon commença à ressentir le poids des années sur ses épaules. Dans un premier temps, il tenta d’ignorer cette étrange sensation, la cachant à sa compagne. Le premier secret… C’est alors qu’un beau jour, un bien funeste présage s’imposa subitement à lui. Il se mourrait. Pour la première fois de sa vie, il éprouva de la peur. Une terreur abyssale qui vint lui accrocher les entrailles, pour les tordre avec une brutalité inouïe. Réveillé en pleine nuit par ce pressentiment affreux, le Lië’Ja quitta la chambre nuptiale pour aller interroger la lune. Escaladant sans mal les troncs séculaire d’Eleshyë, il grimpa jusqu’aux cimes, pour s’asseoir sur la canopée d’émeraude. Ainsi perché sous les étoiles, le visage enfoui dans ses mains, Serilon laissa les larmes le gagner. Etait-ce donc comme cela que cette merveilleuse histoire devait se finir ? Une veuve éplorée, et un amour tué en plein essor ?
Le poison gagna en puissance dans les veines de Serilon. Il était tout bonnement inconcevable qu’une telle passion prenne fin aussi tôt. Imprégnant sa chair et ses os, le venin s’insinua jusque dans l’esprit même du Lië’Ja mourant… Donnant ainsi naissance à de nouvelles pensées. De dangereuses idées qu’il parvint tant bien que mal à ignorer de longs jours durant. Mais elles ne lui laissèrent aucun répit. Le pourchassant jusque dans ses songes, d’affreuses solutions tentèrent de corrompre l’âme pure et innocente de celui qui avait été jusque-là l’homme le plus heureux du monde. Sourd aux pensées sordides, Serilon aima Ilvarandel plus fort que jamais. Mais l’amour n’était pas un remède au mal qui le rongeait. Après tout... Existait-il un remède à la mort ?
Obsédée par cette unique question, le Lië’Ja transi compulsa les plus anciens volumes et les plus étranges grimoires que pouvaient renfermer les gigantesques bibliothèques de la Cité sylvestre. Aveugle, Serilon ne vit pas la distance qui commençait à naître dans son couple. Amoureuse, Ilvarandel l’ignora, convaincue qu’il ne s’agissait là que d’une petite épreuve que la Nature leur imposait… Le jeune homme était plongé la lecture impie d’un ouvrage interdit lorsque son esprit céda finalement aux voix susurrantes qui avaient envahi son crâne. Au nom de l’Amour, il allait vaincre la Mort et transcender la Vie.

A la faveur d’une nuit sans lune, Serilon quitta la tendre étreinte de sa femme pour s’enfoncer dans les ruelles boisées d’Eleshyë. Bien peu d’âmes vagabondaient entre les maisons à cette heure tardive… Alors qu’il se déplaçait silencieusement entre les demeures, le Lië’Ja aperçut une adolescente s’échapper de sa chambre par la fenêtre. Les sens aux aguets, la petite vérifia que personne ne l’avait vu avant de s’éloigner, sur la pointe des pieds. Serilon ressentit un pincement au cœur en voyant cela. Sans nul doute avait-elle pour projet de rejoindre son petit-ami. Mais son amour à lui était plus important que tous les autres…
Une main sur la bouche pour l’empêcher de hurler. Un poignard dans les côtes pour l’empêcher de bouger. Un coup dans le cœur pour mettre fin à ses souffrances… Alors que le petit corps de l’adolescente Lië’Ja, encore agité de spasmes, reposait entre ses bras, Serilon invoqua sa magie. Noire et putride, elle n’avait plus rien à voir avec celle qui avait un beau jour créé une jolie fleur… Alors que les flux éthérés dansaient autour de la petite silhouette agonisante, le meurtrier sentit ses poumons se gonfler d’un souffle nouveau. Un petit sourire naquit sur ses lèvres alors qu’il réalisait qu’il avait réussi à porter une première estocade à la Mort elle-même. Il pouvait la tenir à distance, il le savait.
Mais cela n’était pas suffisant. Il devait la vaincre. Après avoir dissimulé le cadavre de la jeune fille du mieux qu’il put, Serilon alla rejoindre les bras de la tendre Ilvarandel. A peine entra-t-il en contact avec la peau de cette dernière qu’il sut qu’il avait pris la bonne décision. Il l'aimait tellement...

Quelques jours plus tard, une famille entière avait été tuée. Étranglés dans leur sommeil ou poignardés dans la poitrine, les pauvres Lië’Jas s’étaient éteints sans pouvoir lutter. Serilon, lui, allait mieux que jamais… Plus vif et heureux qu’il n’avait pu l’être, même dans les premiers moments de sa relation idyllique. Irrémédiablement empoisonné par l’amour, il s’enfonçait peu à peu dans sa folie. Le monde n’avait plus aucune valeur à ses yeux, et il était prêt à sacrifier tous ses habitants si cela lui permettait de continuer à vivre aux côtés de sa belle aux yeux saphir…
Les jours passèrent et les tueries ne cessèrent de s’intensifier. Imprévisible et incroyablement puissant, le meurtrier ne semblait pas avoir de limites. Insatiable et totalement dément, Serilon profitait de la nuit pour massacrer à tour de bras, prolongeant sa vie en dérobant celle des autres. Bientôt… Oui bientôt il aurait vaincu la Mort ! Il le sentait. De son côté, Ilvarandel continuait de l’aimer… Alors, Serilon continuait de tuer. Tant et si bien, qu’un beau jour il ne parvint plus contenir ses pulsions macabres, et décapita un enfant en plein jour, sous le regard horrifié de ses parents. Imperturbable, le Lië’Ja fou se jeta sur la mère, qu’il égorgea d’un simple coup de poignard avant d’éviscérer son compagnon. L’énergie vitale déferla en lui tel un ouragan… Presque, il y était presque ! Perdu au-delà de tout espoir, Serilon s’abandonna à ce qui devait être son dernier massacre. Personne ne pouvait lui résister, lui qui était gorgé de tant de vies. Sans émettre le moindre son, sans trahir la moindre expression, il eut le temps de décimer près d’une centaine d’âmes innocentes avant que Lignum en personne, accompagné de ses meilleurs éléments, mages et guerriers, ne viennent s’opposer à lui. Ainsi le dirigeant suprême des Lië’Jas tentait de mettre un terme à l’Amour parfait qui unissait Serilon et sa douce ? Consumé par ses peurs et ses désirs les plus noirs, le meurtrier dément engagea le combat.

Mais la folie avait ses limites. Incapable de vaincre de tels adversaires, Serilon prit la fuite, ruminant cet échec. S’enfonçant sous les cimes, il courut sans jamais s’arrêter. Il devait absolument survivre… Il devait tous les tuer. Alors, une fois qu’il serait devenu immortel, il irait retrouver Ilvarandel pour vivre à ses côtés éternellement. Des jours durant, il avança vers le sud. Mais ses poursuivants étaient trop nombreux. Trop puissants… A nouveau envahi par la peur, cette même terreur viscérale qui avait tout commencé, Serilon comprit que tout était fini. Cette course-poursuite, ses massacres, sa vie. Son amour. Au moins avait-il essayé. Au moins mourrait-il sans le moindre regret... A genoux dans la tourbière bordant les bois millénaires d'Eleshyë, le Lië’Ja dément regarda ses bourreaux avancer vers lui. Lorsque le Lignum lui enfonça son épée dans le cœur, Serilon réalisa que rien n’était fini. Sa douleur allait être éternelle. Alors que son corps périssait, il laissa échapper un terrible hurlement d’agonie.
Gorgée par toutes les vies qu’elle avait consumée, l’âme de Serilon l’Amoureux s’enfonça dans le sol. Elle imprégna le joli marécage qui avait été le théâtre de la destruction de son enveloppe corporelle, le corrompant aussitôt. L’eau se croupit et les arbres se putréfièrent. Les animaux moururent aussitôt, alors que la vie elle-même était bannie des lieux. Une puanteur insoutenable emplit l'air. D’une certaine façon, particulièrement immonde, Serilon avait vaincu la Mort. Mais il avait définitivement perdu la seule chose qui comptait à ses yeux…

L’amour est odieux poison. Douloureux au possible, il dévore les chairs, corrompt le sang et fait pourrir le cœur. L’esprit faible de Serilon n’aurait jamais dû goûter à un tel venin… Des siècles plus tard, son âme purulente habite toujours la Tourbière Putride, désormais connue comme l'un des lieux les plus mortels de tout Langzyliah. Une éclaboussure infâme entachant la paisible Steppe du Phénix. Plus dément que jamais, l’esprit de Serilon continue de prendre des vies innocentes, dans l’espoir vain de retrouver un jour la belle Ilvarandel.


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MessageSujet: Re: Concours de Contes   Concours de Contes EmptyVen 9 Juin - 12:54

L’on dit, du temps de l’asservissement de notre race, qu’il fut un marin à l’étrange destin. Il vainquait le diable Norphis de son malin et scindait les Nagas du tranchant de sa lame, son équipage le suivait avec ferveur et entrain. Au-delà de ses hommes, pourtant, nul ne sut le nommer. En cela il ne souhaitait inspirer ni la terreur, ni l’espoir ; il n’était autre qu’un Edsere libre de ses gonds, l’océan azuréen dévorant l’écume de son voyage.

Si ni le fer ni la mer ne surent lui faire mettre genou à terre, la maladie frappa un jour son équipage. Celle-ci fut telle que les dents tombèrent et les peaux s’asséchèrent, et tout espoir, lentement, se fit taire. Devait-il s’en remettre au continent qu’arpentaient ses pairs, l’échine courbée et le regard amer ? L’on l’y tuerait. Quand bien même l’épargnerait-on, dusse-t-il perdre sa liberté, il se donnerait la mort. Ses hommes partageaient sa pensée. Ils furent alors destinés à voguer, à errer parmi les vagues déchaînées. Les vivres se firent rares sans tarder, et par la tare le capitaine fut bientôt frappé.

Un matin qu’ils ne furent plus que six, que le soleil brillait d’autant que ses paupières arides pesaient, il crut percevoir un mirage. Etait-ce là un îlot, dernier havre de paix qui à eux s’offrait ? Loin de s’avouer défait, l’intrépide alerta ses derniers hommes non sans quelconque fierté. La pensée que leurs carcasses n’arpenteraient pas les tréfonds provoqua l’enthousiasme, et bientôt, le navire accostait.

Nul ne sut ce qui se déroula sur l’île. Fut-elle recouverte d’une forêt accueillante ou parcourue par des hordes de mangraines haineuses, le monde asservi n’entendit que des rumeurs éparses, des espoirs démentis. Le temps passant, un ermite vint cependant conter quelque récit ; il se fut dit de l’équipage que tous croyaient dépéri. Il parla au peuple d’une créature titanesque dont la chitine fertile fut l’incarnation de mère liberté, que les fruits qui sur son dos poussaient pouvaient curer toute plaie. De ses dires, le fabuleux animal fut tel que trois cermères ne purent le mener au fond des mers : l’ermite invita le peuple Edsere à quitter ces terres inhospitalières, car tous pourraient vivre loin de ceux qui les prenaient pour de la simple chair.

Malheureusement, en ces heures sombres, les Norphis oppressaient l’esprit de nos pairs. La peur les mena à crier au fou, que le zénith de l’océan azuréen lui eut volé la raison. Contrairement à notre homme foncièrement bon, ces pauvres maudits préféraient finir en pâture que de se risquer à orner les tréfonds. Ils se complaisaient à vivre auprès de leurs familles et des miasmes, car depuis, l’appel de la liberté n’était pour eux plus qu’un fantasme. Le marin réalisa la force des chaînes qui retenaient les siens ; impuissant, il pleura ses hommes perdus sur le chemin du retour. Leur mort fut en vain. Sa voile fut de nouveau levée, car en ces terres hantées il ne comptait trépasser.

La carcasse de son navire fut plus tard trouvée par le peuple Naga, le coque perforée par un inébranlable récif. De lui il ne restait plus rien, mais d’histoires, il en fut de nombreuses. Ceux qui l’eurent entendu conter ses aventures crurent qu’il eut laissé son vaisseau à l’abandon, qu’il arpentait maintenant le dos de la bête dans un paradis que le voile de la peur leur eut ôté. Nombreux furent ceux qui cherchèrent à reproduire son exploit, mais nul ne parvint à telle fin.


L’on dit, du temps de l’asservissement de notre race, qu’il fut un marin à l’étrange destin. Il vainquait le diable Norphis de son malin et scindait les Nagas du tranchant de sa lame, il voguait seul avec ferveur et entrain. Au-delà de lui seul, pourtant, nul ne sut le nommer. En cela il ne souhaitait inspirer ni la terreur, ni l’espoir ; il n’était autre qu’un Edsere libre de ses gonds, l’océan azuréen dévorant l’épave de sa compassion.


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MessageSujet: Re: Concours de Contes   Concours de Contes EmptySam 24 Juin - 9:24

Concours de Contes CmerC'était il y a bien longtemps maintenant, aux prémisses des temps immémoriaux. Les dragons. Ces créatures, sages, ne se confondent normalement pas avec les autres êtres vivants pour une raison simple : ils n'en sont pas dignes. Mais celle-ci, qui n'avait rien demandé à personne, qui avait seulement vu le jour pour une raison que tous ignorèrent, elle avait ce petit quelque chose de différent, de noble. Elle avait des parents, bien évidemment. Une jeune femme et un jeune homme, tout deux paysans, qui s'aimaient sans se le dire. Alors qu'ils attendaient tout deux un fils magnifique qui pourrait les aider à la ferme, ils eurent une fille. Que faire d'elle ? Sans argent, ils ne pouvaient être comme toutes ces familles qui s'encombraient de femmes inutiles. Une seule suffisait, le couple le savait et voulait garder pour eux cette vie, même si elle était de misère, plutôt que de la donner à un enfant non désiré. Ils demandèrent conseil et en vinrent à une conclusion : il fallait l'abandonner. Ils ne mirent pas longtemps à le faire, dès qu'ils furent décidé, ils le firent. Quoi de plus simple que de déposer sur le flanc d'une montagne un bébé qui n'avait rien pour survivre. Cela en aurait dérangé plus d'un, mais on ne pouvait que les comprendre. Ils n'avaient rien et une bouche inutile ne leur aurait pas été favorable. C'est pourquoi alors que l'hiver menaçait la nature de ne prodiguer que de maigres ressources, elle allait devoir subvenir aux besoins de cette enfant. Et si celle-ci l'abandonnait également, alors il n'y aurait plus foi ni loi pour tous ceux qui ont subi un jour le même sort et qui en sont morts. Alors que les flocons d'une blancheur inégalé maculaient le front de cet enfant, ils fondaient immédiatement pour lui fournir une eau pure et une douche agréable. Une chaleur constante baignait autour de cette fille. Elle gazouillait en agitant les mains vers le ciel et ses nuages quand un fruit tombait dans sa bouche, déjà préparé pour une consommation. Pomme cuite, mais refroidie. Comment ce phénomène se produisait-il ? Les conifères produisaient-ils des fruits aussi sucrés ? Surtout en hiver ? Qu'importe il se passa, l'hiver allait et les jours dévalaient. Le bébé devint une fille puis une femme. Tout ce temps, elle resta dans la forêt qui bordait le flanc de la montagne, courant entre les branches ébréchées par les phénomènes naturels et chassant les animaux pour combler sa faim. Des fois, à son réveil près d'un feu, elle retrouvait une corbeille de fruits jolis et avec un sourire, elle en attrapait un en remerciant la vie de lui prodiguer autant de bienfaits.

Et puis vint un jour où elle le vit. Le dragon rouge comme le sang, écarte et pourpre comme la royauté. Le seigneur du ciel, être majestueux et sage. Entre ses griffes délicates, les fruits promis. Que faire ? Refermer les yeux et prétendre n'avoir rien vu ? Nul peine, il avait déjà remarqué ses pupilles dilatées par la surprise. Il leva la patte et elle crut qu'un coup allait lui être asséner alors elle se mit en boule en appelant sa mère à la rescousse. Qu'elle était-elle, cette femme que la fille aux cheveux blanchâtres ne connaissaient même pas ? Qui était sa véritable mère ? Sa génitrice, la nature, ou bien la dragonne qui entre ces griffes acérés prenait une jeune demoiselle en boule. Un paquet de nerf, le corps tendu redevint mou au fur et à mesure de temps. Alors qu'elle levait son visage d'entre ses genoux, elle fut choquée de voir le visage de l'animal légendaire si près du sien. Elle sentait son souffle chaud et emplie de souffre. Comme si celle-ci avait entendu et compris sa complainte, elle s'envola avec ses ailes d'une magnificence magistrale. La dragonne déposa la fille au milieu d'un champ, près d'une maisonnette banale et modeste. Alors qu'elle faisait descendre celle qui était tantôt au creux de sa patte, cette dernière revint vers elle. Ce n'était pas son habitat naturel et tel un animal, elle se terrait vers la seule chose qu'elle connaissait à ce moment-là. De son museau, la mère adoptive de la jeune enfant la poussa vers la maison afin de l'encourager à connaître ses véritables parents. Le but derrière tout ceci était bien évidemment une reconquête par la fille de l'amour et l’intérêt de ceux-ci. Même après l'avoir abandonné une fois, seraient-ils capables de le refaire ?

Dans un premier temps, qu'est-ce qui inspira un animal légendaire à s'occuper d'un bébé à l'apparence humaine ? On pourrait penser à l'envie de satisfaire une envie maternelle dans un monde où les dragons sont si peu. Il y avait sûrement de ça, mais elle choisit de voir plus loin, d'imaginer ce que pourrait accomplir un enfant d'une autre race élevée par un animal comme elle. Au final, durant ces quelques années où l'être a grandi, joué et appris tout seul, elle n'est pas intervenue. Le fait qu'enfin, l'enfant ouvre les yeux signifie-t-il que la dragonne doit lui montrer et la mener vers son destin ? Oui, elle en était convaincue. Comme pour donner encore un avantage à ce dernier, elle choisit de mener cette dernière expérience, la rencontre avec les parents. Si elle revenait, l'être aux ailes et aux crocs agressifs déciderait de l'élever comme un des siens. Sinon, ainsi va la vie, le dragon soupirera et bâtera des ailes entre les nuages blancs et gris.
La fille revint peu de temps après, en larmes. Seule elle savait de quoi il en retournait derrière les gouttes d'eau tombantes dans le sol boueux.
Avant qu'elle ne s'envole vers d'autres cieux, l'être aux couleurs flamboyantes ne manqua pas de brûler la maisonnette et les récoltes.
On ne revit plus jamais les deux êtres, mais on se convainquit tous d'une chose : Chaque vie est précieuse et ne mérite pas d'être annihilée dès la naissance.


Plus tard, les conteurs de contes diront : "C'est une histoire que je vais vous conter aujourd'hui et qui concerne tous les parents du monde, ceux d'aujourd'hui tout comme ceux de demain. Ecoutez attentivement."

1019 mots

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