Invité Invité
| Sujet: [VOTE] Concours de St-Valentin - ÉCRIT Dim 26 Mar - 20:01 | |
| Bonjour/bonsoir à tous ! Voici le sujet fait pour voter pour les diverses participations rendues par les joueurs pour le concours de St-Valentin ! Ce sondage concerne l'écrit, et nous n'avons eu que deux participations dans cette catégorie, la mienne et celle de Solyane, sur le même thème qui plus est ! : - Solyane Gilsaïane - "Ô désespoir ô cruel destin, pourquoi ne veux-tu pas que Romeo soit enfin mien ?" :
« Il aimait une femme qui ne l'aimerait sûrement jamais en retour. »
- Locke ? Locke !
Le jeune homme releva la tête, sortant de ses pensées. Il tourna ses yeux bruns vers Alicia, se rendant alors seulement compte qu'elle avait dû lui poser une question dont elle attendait une réponse.
- Excuse-moi ! J'étais... ailleurs ! - Ça je m'en suis rendue compte ! A quoi pensais-tu ?
Locke garda un instant le silence ? Il pensait souvent à beaucoup de chose. Mais une seule revenait toujours dans son esprit, avec son cortèges de sentiments contradictoires. Néanmoins il s'agissait là de son jardin secret.
- A rien, rien d'important ! Mentit-il. Qu'est-ce que tu me disais ? - Je te demandais si tu avais vu Solyane, ces derniers temps ?
Le cœur de Locke bondit dans sa poitrine. Comme à chaque fois, la seule mention de ce nom suffisait à le faire réagir intensément.
- Sol ? Euh... Non, non, je ne l'ai pas vue ! Pourquoi ?
Il avait réussi à conserver une expression relativement neutre. Mais dans son cerveau c'était le branle-bas de combat.
- Ça fait combien de temps qu'elle est partie, cette fois ? Deux jours ? - Trois. Rectifia automatiquement Locke.
Il se traita instantanément d'idiot. De quoi avait-il l'air à compter les jours où il ne voyait pas Solyane ?
- Elle n'est jamais partie aussi longtemps.
Locke savait qu'Alicia ne cherchait pas à lui tirer les verres du nez au sujet de leur amie. Elle était bien trop douce et franche pour ça. Si elle avait eu le moindre soupçon de ses sentiments exacts pour la jolie brune, elle lui aurait posé directement la question. Cependant, avant de se faire prendre à en révéler plus qu'il ne le voulait, il opta pour une fuite stratégique. Alicia appréciait beaucoup Solyane et ses aventures en dehors de la ville l'inquiétaient.
- Désolé, Alicia, mais j'ai des choses à faire ! On se voit plus tard ! La salua-t-il en se levant et en quittant le refuge où restaient les plus jeunes des orphelins que Locke avait pu trouver errant dans la ville.
Comme à chaque fois que son esprit s'attardait trop sur Solyane, son cœur s'en mêlait. Il suivit son chemin habituel pour rejoindre les toits. Son chemin habituel... Combien de fois Solyane ne lui avait-elle pas fait la remarque qu'il avait beaucoup trop d'habitudes pour son propre bien ? Un sourire en coin retroussa l'ourlet de ses lèvres. Il ne les comptait plus mais il aimait l'entendre se soucier de lui. Il connaissait la jeune femme depuis... Eh bien depuis presque toujours. Elle était à peine plus qu'une enfant lorsqu'Alicia, Glendal, Geoffroy, Léane et lui l'avaient trouvée, à moitié morte, dans cette ruelle.
Locke s'arrêta sur le toit d'une forge. Le vent était frais, ce matin-là et la chaleur qui émanait du bâtiment était agréable. Il savait que le propriétaire des lieux n'aimait pas que les « garnements » comme il disait, viennent passer leur temps libre à lézarder sur le toit de sa demeure. Mais Locke décida de ne pas en tenir compte. Tant qu'à rêvasser, autant le faire au chaud. Il ferma les yeux et se plongea dans ses souvenirs.
Ses amis et lui avaient entendus les bruits de coups et les cris. Par curiosité, ils avaient décidé d'aller voir ce qui se passait. Par prudence, ils s'étaient tenus suffisamment cachés pour ne pas être mêlés à une histoire qui ne les auraient pas concernés. Finalement, coups et cris avaient cessés avant même qu'ils ne puissent voir quoi que ce soit. Lorsqu'ils étaient arrivés, il ne restait plus que cette silhouette fine, habillée très simplement, poissée de sang. Glendal et Léane, les plus jeunes de la bande à ce moment-là, s'étaient tétanisés, pensant voir un cadavre. Locke, lui, était descendu, rapidement suivi d'Alicia. La fillette saignait, était terriblement pâle et restait inerte, mais elle vivait. Il avait écarté les mèches brunes, mal coiffées, de son visage délicat. Il avait sentit son souffle faible sur sa main. Dégoûté du sort que venait de subir la pauvrette, il avait décidé de l'emmenée dans un endroit sûr.
Locke rouvrit les yeux en entendant des cris. Pendant un instant il crut que c'était le forgeron ou un membre de sa famille qui l'avait repéré. Mais non, en fait, c'était simplement deux marchants qui se disputaient la priorité de passage dans une rue un peu trop étroite pour leurs deux carrioles. Chacun arguait de son mieux pour faire valoir sa supériorité.
- Je me rends au palais pour livrer de l'armement ! Ce n'est que justice de me laisser passer d'abord ! Déclara l'un.
Locke décrocha du reste de la conversation. La justice. Le mot phare du mode de vie de Solyane depuis quelques années. Certes, elle était parfois un peu trop radicale mais c'était précisément depuis qu'elle luttait farouchement pour cet « idéal » que Locke avait découvert la profondeur des sentiments qu'il nourrissait pour elle. Il n'aurait su dire à quel moment exactement il avait commencé à la regarder autrement que comme une petite sœur. Elle était superbe. Ses longs cheveux aux reflets presque bleus, ses yeux violets si clairs, sa bouche... Cette bouche qu'il avait si souvent rêvé d'embrasser. Ce corps fin et souffle qu'il avait si souvent eu envie de tenir contre lui et de caresser. Solyane était belle, désirable à souhait, et totalement hermétique à la moindre tentative de séduction. Pire encore, elle fuyait le moindre contact tendre, le moindre geste ambigu. Il avait fallu à Locke une détermination sans faille pour lui faire simplement accepter le diminutif qu'il lui avait décerné. La seule marque de tendresse et de proximité qu'il pouvait maintenir en toute occasion. Avec du temps et de la patience, il avait eu l'immense privilège de pouvoir la prendre dans ses bras lorsque le fardeau de ses souvenirs ou de sa vie devenait un peu trop lourd à porter pour les seules épaules de Solyane. Il chérissait ces moment-là plus que n'importe quel autre trésor au monde.
Lui, le voleur, le monte-en-l'air, le pilleur, qui se moquait allégrement des lois et de ses représentant, ployait l'échine sous l'interdiction silencieuse d'un seul être ne possédant aucune autorité. Et là où le trésor d'un roi aurait comblé n'importe qui, lui ne soupirait qu'après deux améthystes, enchâssées dans un écrin de satin pâle rehaussé de rubans de velours pourpres.
Locke se redressa avec un soupir. Il passa une main dans ses cheveux châtain et ses yeux voilés de mélancolie se perdirent vers l'horizon. Pour la centième fois, au moins, il se demanda où se trouvait celle qu'il aimait tant et si elle allait bien. Si seulement il l'avait accompagnée cette fois-là encore. Pouvoir partager ces trois jours avec elle. Et sentir se creuser plus profond cette plaie déchirante : Il aimait une femme qui ne l'aimerait sûrement jamais en retour.
- Scylla Fentkräes - "Ô désespoir ô cruel destin, pourquoi ne veux-tu pas que Romeo soit enfin mien ?" :
« A lube melfa's wolgnig in eth skraneds. A lube melfa's langdei ymtaph. »Musique d'ambiance''Je ne l'avais jamais encore jamais vu avec une mine aussi sombre. Et je crois que je n'avais pas bien saisi à cet instant – et que je n'aurais de toutes façons jamais l'occasion de réellement comprendre, n'étant tout simplement pas à sa place – toute la symbolique de son geste. Son être tout entier était aussi sombre que les cendres à ses pieds. Les quelques flammes restantes éclairaient à peine ses prunelles d'un bleu si terne qu'il aurait été plus juste de le qualifier de gris. Cela faisait un moment déjà qu'elle demeurait là immobile. Depuis le début du brasier à vrai dire. Elle s'était juste déplacé de temps à autre pour empêcher une braise volatile d'aller foutre le feu à tous les arbres aux alentours. Puis après avoir empêché le début d'un nouveau foyer de flammes d'un coup de talon, elle revenait à la même place et reposait son regard totalement vide sur le bâtiment en flammes.
Je vis bien sa main glisser dans sa poche à un moment, mais elle la retira aussitôt avec une rare violence, comme si elle avait touché quelque chose de piquant ou de brûlant. Je savais très bien ce qu'il y avait à cet endroit-là et ce n'était en rien désagréable au toucher. Mais je ne fis pas de commentaires. Je n'ai pas osé l'interpeller, pas même m'approcher d'elle. C'était à peine si je respirais, tant j'avais envie de me faire oublier, ne sachant où me mettre dans telle situation. Je pense que n'importe quel geste ou mot de ma part aurait été de trop, ou tout du moins, n'aurait absolument rien changé. Je ne l'avais pas encore vu aussi profondément désespérée et triste, mais le peu de fois où je l'avais vu frôler un tel état, aucune des choses que j'avais tenté n'avait réussi à la tirer de là.''
''Elle demeura encore un peu de temps face au tas de cendres, même si le brasier était bel et bien éteint depuis un moment et que plus aucune flamme ne persistait à briller sur le tapis grisâtre qui recouvrait la terre. Puis soudainement, elle fit demi-tour sur elle-même, prononça mon nom d'une voix aussi dure et glaciale que le marbre, et s'enfonça dans la forêt sans même se retourner. Le tas de cendres derrière elle signifiait sans doute que tout ça était désormais de l'histoire ancienne. Mais son visage étiré en un rictus de douleur et ses mains tremblantes disaient que rien n'était vraiment terminé, malgré son désir évident d'en finir avec ça. Et je n'ai rien trouvé de judicieux à ajouter. J'étais de trop dans ce paysage qui ne m'était pas familier. Les jours qui ont suivi, Sora est demeurée très silencieuse et renfermée sur elle-même. Elle parlait seulement par nécessité. Je ne sais plus ce qui a fait que son état s'est amélioré. Je ne me rappelle plus non de ce qui l'a poussé à revenir sur les lieux. Je crois qu'elle n'est pas si forte qu'elle veut le faire croire, ni stupide. Elle a dû se faire une raison. Tant mieux d'ailleurs.''La blonde avançait d'un pas tranquille à travers les chênes imposants qui composaient la forêt. Ses bottes bruissaient doucement dans l'herbe humide. Elle était suivie par une ombre, dont les pas ne faisaient eux, aucun bruit. Après quelques détours, elle parvinrent dans une clairière, à l'entrée de laquelle elles s'immobilisèrent toutes les deux. Sûrement parce que c'était une bien étrange clairière. La terre à cet endroit n'était pas recouverte d'une herbe verdoyante et fraîche, mais plutôt d'un tapis de poussière grisâtre et affreusement triste. L'ombre attarda son regard sur l'étrange couleur du sol, et sursauta lorsqu'elle vit du coin de l'œil sa compagne tomber à genoux à quelques pas devant elle. Elle allait pour poser sa main sur son épaule, mais c'est en avançant vers elle qu'elle se retint, comprenant la raison de sa chute. « Tu crois Falka... » hasarda d'une voix tremblante la jeune femme aux cheveux d'or, « que quelque chose de bien plus fort que moi essaye de me dire... que la lutte est vaine ? »L'ombre croisa les bras catégoriquement, ce que ne vit pas la jeune femme, étant dos à elle. De ce fait, elle ne vit pas non plus le léger sourire plein d'espoir de la silhouette sombre. « Je crois au destin et au hasard. C'est déjà pas mal. »La blonde secoua les épaules : elle s'était sûrement retenu de rire. Falka, en écoutant mieux, comprit qu'elle venait en fait de se mettre à sangloter mais qu'elle tentait de le cacher. Sachant à quel point cela était une démonstration de faiblesse, elle fit mine de ne pas y faire attention. De n'avoir pas remarqué. Elle demeura silencieuse, regardant un peu partout ailleurs, laissant le temps à la blonde de se calmer. Mais elle sursauta en entendant un bruit métallique caractéristique. La jeune femme venait de se lever et de sortir son épée de son fourreau. Elle fit un pas en avant, les yeux écarquillés, prête à l'empêcher de commettre l'irréparable. Mais s'arrêta en comprenant que ce n'était pas là son intention. D'un geste vif, elle planta la lame dans le sol, au milieu de la clairière, et demeura un petit moment appuyée sur son manche, les mains fermement cramponnées à ce dernier. Et comme la dernière fois, elle tourna les talons, et après avoir interpellé l'ombre, s'enfonça dans la forêt. Mais cette fois, c'était différent. Falka le savait. Elle avait quitté la clairière beaucoup moins précipitamment que la dernière fois, et n'était pas partie le visage crispé. Elle avait même cru entrapercevoir un sourire. Et cette fois, avant de la suivre, l'ombre s'approcha de la lame. Elle posa un genou à terre et dans un geste solennel où elle joignit ses deux mains, répéta mot pour mot ce qu'elle avait entendu de la bouche de la blonde il y a quelques dizaines de secondes. « A lube melfa's wolgnig in eth skraneds. A lube melfa's langdei ymtaph. À bientôt donc. »Elle sourit et se releva en faisant demi-tour, commençant à rejoindre la jeune femme. Mais avant de quitter la clairière, elle jeta un bref regard en arrière. Et elle sourit en voyant danser juste devant l'épée plantée dans la terre, guidée par une légère brise, la belle fleur aux pétales bleu ciel. Et à onduler ainsi sous le vent, il lui sembla de loin, alors qu'elle jetait un énième coup d'œil au-dessus de son épaule, que la fleur ressemblait davantage à une petite flammèche bleue.
À vos votes ! |
|
Elih Marendir Ashryn - Sylvar - IV
Parchemins : 1547
| Sujet: Re: [VOTE] Concours de St-Valentin - ÉCRIT Dim 9 Avr - 18:47 | |
| FERMETURE DES VOTES Nos grands gagnants sont donc, en première place Scylla Fentkräeset en deuxième place Solyane Gilsaïane ! Ils remportent donc respectivement un Philtre d'amour + 2 points de prestigeainsi que Regard de biche + 1 point de prestige. Je vais donc vous MP pour savoir ou placer vos points de prestige étant donné que le barème a changé ;) Nous vous retrouvons vite dans un prochain concours | |
|