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 A toi que j'ai perdu, que le ciel m'a volé... - Mémoires Elih & Eal'ric

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Elih Marendir
Ashryn - Sylvar - IV
Elih Marendir


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MessageSujet: A toi que j'ai perdu, que le ciel m'a volé... - Mémoires Elih & Eal'ric   A toi que j'ai perdu, que le ciel m'a volé... - Mémoires Elih & Eal'ric EmptyJeu 16 Fév - 14:16

Chapitre I - La confession [COMMUN]


Le soleil traversa la fenêtre, illuminant les planches de bois usées posées méthodiquement sur le sol de la chaumière. Le vent vint secouer les draps séchant au beau milieu des habits, dispersant un parfum de verdure dans la maison et ses alentours, alors qu’un bruit de gouttes d’eau constant berçait les lieux. Mis à part ces éléments, le silence régnait en maître. Dehors, on pouvait vaguement distinguer la silhouette d’un homme au beau milieu des champs, ramassant les récoltes saisonnières avec une fatigue apparente. Le dos courbé, de la sueur ruisselant sur son front et coulant jusqu’en bas de sa joue avant d’arriver dans son cou, il se redressa avec douleur et étira ses muscles éreintés par le travail quotidien. Tous les jours se ressemblaient, mais c’était loin d’être une fatalité désagréable : il préférait ne pas avoir à se soucier du lendemain plutôt que réfléchir à une possible attaque des créatures de la nuit. A cette unique pensée, il grimaça. Des souvenirs désagréables surgirent alors dans son esprit, qu’il rejeta immédiatement. L’eau avait coulé sous les ponts depuis l’assaut de son foyer alors qu’il n’avait que quelques mois. Il s’en souvenait à peine, n’avait que des bribes des événements l’ayant pourtant secoué de toutes parts. Il fallait qu’il se remette au travail s’il voulait terminer avant que sa femme ne rentre de son examen.

Examen, qui, d’ailleurs, eut le don de lui mettre rapidement la pression. Les médecins n’étaient pas nombreux dans la région, et des cas d’expérimentations humaines avaient été recensés. Aussi, ils furent obligés de donner de leurs bourses pour s’assurer des bons services de celui qui accueillait en ce moment sa bien-aimée pour des douleurs à la poitrine. Depuis plusieurs années, elle n'avait porté aucune maladie à leur foyer ma foi bien léger par rapport aux autres, et la voir s'effondrer sans crier gare le terrorisait. Cette femme était tout ce qu'il avait. Il travaillait pour elle, se tuait à la tâche pour leur permettre de vivre convenablement. La vie dans la Terre des Rescapés était loin d'apporter autant de bonheur et de sérénité que ce qu'il est dit en dehors de ces murs. Bien qu'ils soient en sécurité pendant la majeure partie du temps, cela ne les aide pas à survivre d'eux-mêmes à un des plus grands fléaux de ces terres : la famine. Les Humains, malgré leurs souffrances communes, ne s'entraidaient pas véritablement comme le Rex l'aurait souhaité.

L'homme fut sorti de ses pensées en distinguant une silhouette féminine non loin, marcher avec quelques difficultés. Plissant les yeux, tout d'abord il ne bougea point. Il était fréquent que des voyageurs passent près de chez eux : ils se trouvaient non loin des portes menant à la Sylve aux Soupirs. Aussi, il décida de ne pas s'en préoccuper et poursuivit son dur labeur, jusqu'à ce qu'il se rende compte que les pas se rapprochaient presque dangereusement de sa position actuelle. Se redressant peu aisément, il plongea son regard dans celui de la jeune femme qui se trouvait devant lui, et ses émotions lui revinrent dans un flash. Sa femme venait de revenir, et il n'avait même pas pu l'accueillir comme il se doit. Posant sa main sur son épaule, il vint la quérir dans ses bras. « Excuse-moi. J'étais concentré sur le travail, et je ne pensais pas que tu reviendrais si tôt. ». Sa voix tremblait. « Tout est entièrement de ma faute. Je t'ai au moins préparé quelque chose à l'intérieur. Rentrons. ». Sans écouter ce qu'elle avait à dire, il la prit par le bras et l'emmena à ses côtés.

Une fois dans la chaumière, elle s'assit et posa sa tête dans ses mains en signe de désespoir. Le mari resta silencieux pendant quelques secondes, alors que le pire lui traversait l'esprit. Une maladie incurable, une mort irrémédiablement proche, une épidémie ? Peu importe ce que c'était, cela allait lui arracher son unique raison de vivre, et il ne le tolérerait point. Grimaçant légèrement, il vint se mettre en face de sa bien-aimée et lui releva le menton. « Même si c'est difficile, je veux savoir. ». Elle baissa les yeux. « N'aie pas peur de me blesser. Nous vivons ensemble depuis assez longtemps pour que j'estime avoir le droit de savoir ce qui t'arrive. ». Il prit une grande inspiration, peu rassuré par ses propres demandes. Il voulait, mais il ne voulait pas. L'homme secoua la tête. Il n'y avait pas d'autres options. « Je ne veux que ton bonheur, Miliah. Je ne pourrais te l'obtenir que si tu te confies à moi. ». Elle plongea dans ses bras, silencieuse pendant de longues minutes. Il n'osa la déranger, imaginant qu'elle réfléchissait corps et âme à la question qui lui était posée. Puis, relevant la tête, les yeux pleins de larmes, elle prononça enfin ces fameux mots. « Je suis enceinte. ».
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Elih Marendir
Ashryn - Sylvar - IV
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MessageSujet: Re: A toi que j'ai perdu, que le ciel m'a volé... - Mémoires Elih & Eal'ric   A toi que j'ai perdu, que le ciel m'a volé... - Mémoires Elih & Eal'ric EmptyJeu 16 Fév - 14:39

Chapitre II - Le premier arrivé [COMMUN]


Un sourire égaya ses traits, habituellement fermés à toutes sortes d'émotions. Le travail dans les champs avait épuisé les membres du mari, mais également avait affaibli son état psychologique. Sa santé mentale se dégradait à petit feu, et c'est sans doute une des raisons qui fit hésiter sa bien-aimée, alors en claire position de faiblesse. Recroquevillée dans les bras de celui qu'elle chérissait, terrorisée par la réponse qu'il aurait à lui apporter, elle ferma les yeux. Tout ceci ne devait être qu'un rêve, mais tout se muait en un incorruptible cauchemar qui leur enserrait la gorge. Avoir un enfant avait toujours été un des désirs les plus fous du couple, seulement ils ne pouvaient évidemment pas se le permettre. Sans vivre dans la pauvreté, leurs dépenses se faisaient bien plus nombreuses que l'argent rentrant dans la caisse du foyer, aussi ils craignaient de ne pouvoir éduquer correctement leur progéniture. Miliah qui avait toujours souhaité les inscrire à l'école voyait ses songes partir en fumée et s'éclipser sans qu'elle ne puisse même les toucher du bout des doigts, ne serait-ce que pour en voir une esquisse qui ne se réalisera jamais. Un soupir s'échappa de l'entre ouverture de ses lèvres. Son destin était scellé à présent.

Il passa sa main dans sa chevelure immaculée, tendrement. « Et tu t'inquiétais de m'annoncer une telle nouvelle ? ». Dans un sens, il la comprenait. Mais qui aurait pu se sentir triste après avoir connu, ne serait-ce que pendant une brève seconde, la fierté d'être père ? Un de ses souhaits se réalisait enfin, même s'il les mettait dans le pétrin, ils n'avaient pas d'autres choix et le challenge en valait largement la chandelle. Posant ses lèvres sur celle de sa femme, il la fit se lever et caressa vaguement son ventre. « Nous allons nous en sortir. Je travaillerais plus. ». « Mais.. ». « Ce n'est rien pour moi, tu le sais pertinemment. ». Son regard se baissa et ses larmes continuèrent de couler, inlassablement. « Même si je t'aide, nous n'aurons jamais les moyens pour les éduquer correctement, tu le sais autant que moi. » Elle cria, terrorisée. « A quoi bon ? ». Il la fit taire, plaçant sa main sur sa bouche. « Tu seras une merveilleuse mère. Pour l'heure, concentre-toi sur ta grossesse. T'énerver ainsi n'est pas bon pour l'enfant, est-ce que je me trompe ? ». Elle se tut.

L'avenir était loin d'être radieux pour le couple, mais l'homme y voyait clair. Il travaillerait dur comme fer pour obtenir un quotidien plus que convenable à sa famille et sa femme se chargerait de l'éducation de leur rejeton comme il se doit. Si lui n'était qu'un manuel, Miliah avait toujours eu du talent pour inculquer des valeurs et apprendre les rudiments élémentaires de la vie en société. Aussi, il ne pensait pas qu'une autre difficulté se poserait sur leur chemin avant un bon moment. Tout du moins, il l'espérait, mais la miséricorde ne caressait point leur foyer à cet instant précis. Les mois passèrent sans se ressembler. De nombreux malaises prirent le père alors qu'il se tuait plus et encore plus à la tâche, mettant grandement en danger sa santé, alors que les allers-retours chez le médecin devenaient de plus en plus fréquents. La naissance approchait à grand pas, et ils n'y échapperaient pas. Plus que la joie d'être parents, l'appréhension les gagnait de plus en plus, telle une gangrène paralysant leurs membres. Puis un soir, ce fut la catastrophe. Le médecin fut appelé en urgence, et l'accouchement débuta, non sans que la jeune femme manque d'y laisser la vie à plusieurs reprises. L'enfant n'était pas prêt, elle non plus. Tout ceci relevait du miracle.

Un jour entier passa, et enfin l'enfant naquit. Un jeune garçon, plus petit que la moyenne, aux yeux gris. La mère le prit dans ses bras, quémanda son mari dans le même temps et laissa ses doutes au placard. Seul le bonheur d'être enfin avec sa progéniture hantait son esprit, et elle rayonnait malgré la douleur. Se blottissant contre son bien-aimé et son bébé, elle plongea son regard dans le sien. « Tu as une idée du nom que nous pourrions lui donner ? ». L'homme caressa la tête de son enfant, réfléchissant pendant quelques instants. « Il sera un fier combattant, je n'ai pas de doutes là-dessus. ». Il refusait de lui offrir ce quotidien de paysan. Il devait aller voir du monde, partir à l'aventure dés que cela serait possible. S'enfuir de ce cauchemar ambulant. La femme se mit à rire, doucement. « Avec un père comme toi, c'est fort possible. Mais ça ne répond pas à ma question. ». « Eal'ric, ça te va ? ». Elle haussa les épaules, épuisée. « Pourquoi pas. Ton grand-père m'inspirait énormément, lui donner son nom ne me pose pas de problèmes. ». « Ce sera ça alors. Il aura son courage, son audace. Eal'ric. ».
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